illustration Rachel Contarin, rien ne lui résiste !
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Alimentation, santé globale 2 min

Rachel Contarin, rien ne lui résiste !

Vulgarisation scientifique, fitness, tricot… Rachel Contarin, s’essaye à diverses activités et mène avec persévérance ses recherches combinant bio-informatique et expériences en labo. Doctorante en microbiologie au sein de l’unité Innovations thérapeutiques et résistances (INTHERES-ENVT/INRAE) du centre INRAE Occitanie-Toulouse, elle étudie les gènes de résistance aux antibiotiques chez le staphylocoque doré.

Publié le 13 décembre 2023

Comment êtes-vous-arrivée à INRAE ?

Rachel Contarin : Lors de mon année de master 1 à l’université Toulouse III-Paul Sabatier, j’ai eu l’opportunité de réaliser un stage sur les mycoplasmes au sein du laboratoire Interactions hôtes-agents pathogènes (IHAP). Il a débouché en octobre 2021, sur une thèse cofinancée par INRAE et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).

Je l’ai commencée dans l’équipe Antibiorésistance et virulence bactériennes (AVB) du laboratoire de l’Anses à Lyon puis j’ai rejoint l’unité INTHERES pour ma 2e et 3e année.

Quel est votre sujet de recherche ?

Rachel Contarin : J’étudie les éléments génétiques mobiles chez la bactérie Staphylococcus aureus et leurs impacts sur la dissémination de l’antibiorésistance. Mes recherches sont organisées en 2 parties. Une première plutôt bio-informatique qui comprend l’analyse des génomes de Staphylococcus aureus d’origine animale et humaine présent dans une base de données internationales (NCBI). À l’aide de logiciels spécifiques, je cherche à identifier les éléments génétiques mobiles qui portent des gènes de résistances aux antibiotiques.
La deuxième partie de ma thèse se concentre sur l’analyse d’un élément génétique mobile particulier, le plasmide, capable de se multiplier dans des souches de S. aureus d’origine animale qui sont collectées par le réseau Resapath. Ce réseau de surveillance de l’antibiorésistance des bactéries pathogènes animales regroupe une centaine de laboratoires volontaires, publics et privés, répartis sur toute la France.

 

En laboratoire, je réalise des expériences de biologie moléculaire afin d’identifier les plasmides qui sont porteurs de résistances aux antibiotiques. Puis j’effectue des analyses afin d’étudier leur devenir dans cette bactérie ou une autre. J’évalue ensuite son efficacité à se transmettre d’une bactérie à une autre et à se maintenir dans différents environnements. L’objectif final est de comprendre quels mécanismes sont impliqués dans la transmission de la résistance aux antibiotiques chez S. aureus pour mieux les maitriser et identifier de nouvelles cibles pour les antibiotiques.

Est-ce que vous avez des missions complémentaires ?

Rachel Contarin : Oui, en ce moment, je rédige un article en lien avec mes recherches sur la partie bio-informatique de ma thèse en collaboration avec mes encadrantes Emilie Dordet Frisoni, chercheuse INRAE, et Marisa Haenni, chercheuse à l’Anses. Cet article sera ensuite soumis à un journal pour une publication.
Je donne aussi des cours de génétique (travaux pratiques et dirigés) à l’université Toulouse III-Paul Sabatier à des étudiants en licence 1 ou 2. C’est pour moi, une expérience nouvelle, très enrichissante, qui me plait énormément. 

Je participe à des congrès, à des événements comme la Nuit européenne des chercheurs afin de présenter mes travaux et mes recherches à différents publics.

Et après le bureau ?

Rachel Contarin : Je fais du sport, le plus souvent du fitness en cours collectifs et de la randonnée le weekend. Et tout récemment, j’ai commencé une nouvelle activité : le tricot.

 

Mini CV

  • Depuis 2021 : Doctorante en microbiologie à l’université Toulouse III-Paul Sabatier au sein des laboratoires INTHERES (Toulouse) et ANSES (Lyon)
  • 2018-2020 : Master de microbiologie moléculaire à l’université Toulouse III-Paul Sabatier
  • 2015-2018 : Licence de biochimie biologie moléculaire et microbiologie à l’université Toulouse III-Paul Sabatier
  • 2014 : Baccalauréat scientifique au lycée Michelet, Montauban