Agroécologie 1 min

Projet Peau’Lux : valoriser les co-produits de l’agriculture

Le projet Peau‘Lux, porté par la société OVI Plateau Central, vise à valoriser la peau d’agneaux Lacaune de bergerie pour la maroquinerie dans le rayon de Roquefort. Ce projet, dont INRAE et l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse (ENVT) sont des partenaires, a été financé dans le cadre du 20ème appel à projets Fonds Unique Interministériel (FUI) par l’Etat et les collectivités territoriales ci-dessous :

Publié le 09 janvier 2018

illustration Projet Peau’Lux : valoriser les co-produits de l’agriculture
© INRAE

Les brebis de race Lacaune d’Aveyron sont surtout connues pour leur production de lait destiné à la fabrication du fromage Roquefort. Elles disposent par ailleurs d’une peau de qualité qui n’est actuellement pas valorisée en raison de défauts la rendant impropre à l’industrie du cuir. Depuis les années 1980, l’industrie française de la maroquinerie s’approvisionne ainsi essentiellement en Espagne.

Développer la rentabilité de la filière

Si la peau était ainsi utilisée, cela représenterait une importante plus-value pour les acteurs de la filière. La maroquinerie serait également gagnante car en s’approvisionnant en France, elle pourrait obtenir le label Made in France, valorisant ainsi totalement le savoir-faire à la française.
Depuis 2016, certains acteurs de la filière se sont mobilisés pour améliorer la qualité de la peau des agneaux Lacaune avec le soutien de laboratoires de recherche dont l’unité Génétique, Physiologie et Systèmes d'Elevage (GenPhySE) du centre INRAE Occitanie-Toulouse.

Trois axes pour améliorer la qualité des peaux

Les chercheurs impliqués travaillent notamment sur une modification de l’alimentation des agneaux permettant d’améliorer la qualité des peaux tout en maintenant la croissance de l’animal. Par exemple, la forme d’apport en fibres dans la ration a été étudiée et des analyses de microbiote ruminal et de leurs produits de fermentation ont été réalisés par l’équipe Nutrition et écosystème digestif (NED) de GenPhySE. On parvient ainsi à assurer une bonne santé digestive de l’animal. Les conditions d'élevage ont été modifiées pour améliorer le confort de l'animal et la qualité des peaux. Enfin, en aval de l’élevage, des études sont mises en place à l’abattoir et à la mégisserie pour assurer un traitement optimal des peaux, assurant leur qualité.  

Cette approche originale et innovante devrait permettre à toute une filière locale de développer son dynamisme.  


Contacts

Annabelle Meynadier Génétique Physiologie et Systèmes d'Elevage (GenPhySE)

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