illustration Projections du film "Rustiques" en avant-première à INRAE, interview d’Alix Petit
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Projections du film "Rustiques" en avant-première à INRAE, interview d’Alix Petit

Alix Petit, étudiante d’AgroParisTech en stage de fin d’étude à l’UMR Herbivores, a organisé deux projections/débats de son film à INRAE. Un film qui nous amène faire le tour de France à la rencontre d'éleveurs passionnants et passionnés des races Ferrandaise, Froment du Léon, Villard-de-Lans et Vosgienne.

Publié le 17 mai 2023

Etudiante en école d'ingénieur... et réalisatrice de film ! Alix, peux-tu nous parler de ton parcours ?

Alix Petit : Je m’appelle Alix Petit, je suis étudiante en dernière année à AgroParisTech où j’ai suivi la dominante élevage et production animale parce que je suis particulièrement intéressée par l’élevage bovin. Je suis actuellement en stage à INRAE au sein de l’UMRH dans l’équipe PERAQ (Performances des animaux et des troupeaux). Je travaille pour le Collectif des Races locales de Massif (CORAM) dans le cadre du projet RALAOMAC qui vise à étudier et caractériser les rameaux laitiers des races Aubrac, Salers et Ferrandaise, les races locales du Massif Central, dans le but d’essayer de les réintégrer dans les AOP.

Tu as eu l'occasion de faire deux projections de ton film en avant-première à INRAE. Peux-tu nous en dire plus sur ce film ?

A.P : « Rustique » est un film que j’ai co-réalisé, pendant mon année de césure, avec une de mes camarades d’AgroParisTech, Valentine Renou. C’est un film qui parle des races locales à faible effectif et qui se concentre sur 4 races de 4 régions différentes : la Froment du Léon en Bretagne, la Ferrandaise en Auvergne, la Vosgienne et la Villard de Lans dans le Vercors.

Quelles étaient tes attentes par rapport à ces projections débat que tu as organisées au sein d'INRAE ?

A.P :  Le but était de montrer Rustiques à des chercheurs intéressés par cette thématique et d’avoir leur vision sur le sujet. Les débats ont été très intéressants et ont permis d’aborder les questions autour de la rusticité des animaux et le type de système utilisé pour ces races.

Comment as-tu trouvé l'idée du film ?

A.P :  Suite à la reprise de l’association d’étudiants d’AgroParisTech« DéTERREminés » , qui avait déjà réalisé deux documentaires sur des thématiques agricoles, Valentine et moi-même avons choisi un nouveau thème à étudier. Etant passionnée par la diversité des races, j’ai eu envie de montrer cette diversité. Le sujet des races locales a donc été pour nous évident à étudier. Par la suite, nous avons choisis 4 races et nous nous sommes rendues dans les différentes régions que nous voulions étudier afin de rencontrer des éleveurs pour qu’ils nous parlent de leur race, de leur problématique et comment ils essayent d’avancer pour valoriser ces races. Ce qui a donné lieu à ce documentaire qui dure 45 minutes et qui présente les témoignages de 8 éleveurs qui ont ces races locales.

Comment avez-vous choisi ces 8 éleveurs ?

A.P :  Valentine et moi avons fait une phase de repérage qui a duré presque 2 mois pendant laquelle nous allions voir un grand nombre d’éleveurs de ces races afin qu’ils nous expliquent leur vision et ensuite nous avons gardé ceux qui étaient les plus motivés et dont la vision nous semblait la plus pertinente pour le documentaire. Nous avons aussi voulu varier les personnes interrogées en essayant autant que possible d’avoir par exemple un éleveur allaitant et un éleveur laitier.

Concernant le montage vidéo, comment avez-vous procédé ?

A.P :  Nous avons travaillé avec des étudiants et des jeunes actifs qui travaillaient dans des écoles de cinéma et d’art et nous avons eu des financements via des bourses étudiantes mais aussi par la région Bretagne et le département de la Drôme qui nous ont permis de louer du matériel et de nos prestataires qui ont assuré la partie technique de la réalisation du documentaire. Pour la petite histoire, c’était un groupe de jeunes qui se connaissaient entre eux et ils avaient chacun leur domaine (la monteuse, le caméraman, l’ingénieur du son…).

Où voulez-vous diffuser votre film par la suite et serai-t-il visible par le grand public ?

A.P : L’idée est de le montrer au grand public pour échanger, mais aussi aux professionnels afin de les sensibiliser à la question de ces races-là. Nous allons donc le projeter dans des lycées agricoles pour éventuellement éveiller des vocations pour les jeunes qui voudraient s’installer avec ces races. Nous allons aussi essayer de le diffuser dans des festivals, dans des cinémas et de travailler avec des organismes professionnels qui peuvent être intéressés (les associations de races ou l’institut de l'élevage par exemple).

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LEA NOEL

Contacts

ALIX PETITStagiaireUnité Mixte de Recherche sur les Herbivores (UMRF)

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