Occitanum, un territoire d’innovation pour l’agriculture numérique

En quoi le numérique appelle à penser autrement l’agriculture ?

Le numérique est une technologie « habilitante » (ou encapacitante) qui participe à la transformation de l’agriculture et de l’alimentation. Ce n’est pas le déclencheur de la transformation, ce n’est qu’un « assistant » qui accélère et facilite la transformation voulue par la société et en particulier la réduction des intrants… mais c’est un assistant indispensable au « passage à l’échelle » de pratiques plus respectueuses de l’environnement. Ainsi une pratique réalisable « manuellement » à une petite échelle (par exemple, la détection précoce des maladies) ne fonctionne plus - ou moins bien (par exemple, avec retard) - dès lors qu’on change d’échelle, et ce, y compris à des échelles de l’agriculture familiale.

De manière synthétique, on peut dire que le numérique va aider la transition agroécologique en permettant la détection plus précoce des dysfonctionnements ou des préconisations bien adaptées - y compris en intra-parcellaire / intra-troupeaux - qui prennent en compte les conditions techniques et la stratégie de l’agriculteur. Il contribue aussi à une meilleure valorisation des produits par la transparence (traçabilité) sur les pratiques.

L’hypothèse que nous faisons est que le numérique facilitera la transition vers l’agroécologie

Qu’est-ce qu’un Territoire d’Innovation ?

Les Territoires d’Innovation, soutenus par le Secrétariat Général pour l’Innovation ont pour objectif de faire de l’innovation ouverte. C’est, dans un territoire donné, un laboratoire qui conjugue l’interaction entre une diversité d’acteurs et de savoirs (utilisateurs, agriculteurs, collectivités territoriales, fournisseurs d’équipements, chercheurs…) et la rigueur scientifique pour la mise en place de cette « recherche-action », et la capitalisation des données et des connaissances.

Quelles recherches au sein d’Occitanum ?

Occitanum signifie « Occitanie Agroécologie Numérique ». L’hypothèse que nous faisons est que le numérique facilitera la transition vers l’agroécologie, demandée par la société, mais aussi comme une réponse au changement climatique et la transition vers une alimentation de proximité, avec de nouveaux dispositifs logistiques. Nous mettrons cette hypothèse à l’épreuve dans 6 filières de production (élevage, grandes cultures, viticulture, arboriculture, maraîchage, apiculture) et les circuits de distribution. Au-delà, nous chercherons à construire de nouvelles connaissances en agroécologie à partir des données collectées et à comprendre les dynamiques d’innovation dans de tels dispositifs que sont les LIVING labs.