Agroécologie 2 min
Lancement d’un ambitieux référentiel territorial sur la qualité des sols
Dans le cadre du projet « Dijon, alimentation durable 2030 » lauréat de l’appel d’offre « Territoire d’innovation » du 3eme plan d’investissement d’avenir et porté par Dijon Métropole, des scientifiques de toute la France impliqués dans les actions « sols experts » ont finalisé début mars le cahier des charges du plus ambitieux inventaire et référentiel de la qualité des sols jamais développé.
Publié le 12 mars 2021
Un tableau de bord de plus de 50 indicateurs complémentaires de la qualité physique, chimique, agronomique et biologique des sols va être déployé sur plus de 600 sites de l’aire urbaine de Dijon Métropole. Sur ce territoire de plus de 3000 km2, 100 sites seront dédiés aux systèmes urbains et 500 aux systèmes péri-urbains et ruraux en considérant les sols agricoles (grande culture, viticulture, maraîchage …) et les sols de prairies et de forêts. Réunir autant d’indicateurs sur autant de sites à l’échelle d’un territoire est une première mondiale ! L’échantillonnage et l’analyse des sols se déroulera du printemps 2021 à l’automne 2022 et les premiers résultats seront obtenus dès la fin d’année 2021.
L’objectif de cet inventaire fin de la qualité des sols sur le territoire de Dijon métropole est de mieux évaluer et comprendre l’impact des modes d’usage des sols sur leur qualité et d’en déduire la durabilité des pratiques d’utilisation des sols. Le but ultime de ce diagnostic précis et robuste étant de contribuer à faire évoluer les pratiques de production agricole et d’aménagement urbain lorsque celles-ci ne sont pas vertueuses et durables pour nos sols.
Un tel tableau de bord d’indicateurs nécessite des compétences scientifiques et techniques très diverses : experts de la faune du sol (CEFE Université Montpellier, OPVT Université Rennes), de la microbiologie du sol (INRAE Bourgogne-Franche-Comté, Elisol envt), de l’agronomie (AgroSup Dijon, Chambre d’agriculture de Côte d’Or, Dijon céréales), de la pédologie (Solenvie, Inselberg) des systèmes urbains (Jardin des sciences de Dijon), de la matière organique de sols (ENS CNRS Paris, CESBIO Toulouse) et bien d’autres qui se sont impliqués sur ce projet.
Rendez-vous en 2022 pour un premier niveau d’analyse de ce référentiel territorial, qui doit constituer un pilote pour des initiatives similaires dans d’autres territoires nationaux ou européens.