Alimentation, santé globale Temps de lecture 4 min
Innover pour l’alimentation de demain : Lancement opérationnel du Grand défi Ferments du Futur
Publié le 13 décembre 2022

Fromage, pain, yaourt, saucisson, choucroute, kéfir, vin… Nous consommons déjà de nombreux aliments fermentés traditionnels. L’objectif du Grand défi est de mieux comprendre les mécanismes de la fermentation alimentaire pour les faire évoluer si besoin, en fonction des enjeux de santé, du dérèglement climatique ou encore pour s'adapter aux attentes des consommateurs. Ferments du Futur doit aussi permettre de développer de nouveaux aliments fermentés, à base notamment de céréales, de légumineuses, de fruits et légumes. Ces nouveautés doivent aider à « végétaliser » notre alimentation et à renforcer sa durabilité.
Ce lundi 12 décembre marque, 3 mois après son lancement officiel, le démarrage opérationnel du Grand défi Ferments du Futur qui vise à mobiliser des techniques naturelles de fermentation pour accélérer la révolution agricole et alimentaire au service d’une alimentation sûre, saine et durable.
> Plus sûre car la fermentation est un procédé de transformation naturel qui permet une meilleure conservation des aliments, limitant le recours aux additifs.
> Plus saine car la fermentation peut produire des nutriments d’intérêt, comme des vitamines, améliorer notre microbiote intestinal ou encore optimiser les qualités sensorielles des aliments tout en réduisant leur teneur en sucre ou en sel.
> Plus durable car la fermentation est une solution pour s’adapter aux variations de matières premières liées au changement climatique ou encore pour limiter le gaspillage alimentaire.
Centré sur l’alimentation, Ferments du Futur pourra s’ouvrir progressivement à d’autres applications, notamment dans le domaine agricole.
Une plateforme d’innovation unique en Europe
Sous l’impulsion d’INRAE et de l’ANIA, une trentaine de partenaires publics et privés ont décidé de rejoindre le programme et d’unir leurs forces pour lever les verrous scientifiques et technologiques qui ralentissent l’innovation dans les domaines de Ferments du Futur. On compte déjà 6 établissements d’enseignement supérieur et de recherche et notamment 7 unités de recherche spécialisées dans la microbiologie, les procédés de transformation alimentaire et la science des données ; 21 entreprises parmi lesquelles 8 start-up, 7 TPE/PME/ETI, 6 grands groupes et 7 membres associés (syndicats, Interprofessions, instituts techniques, pôles de compétitivité). Cette diversité d’acteurs réunis au sein d’un seul organe de décision, un comité d’orientation stratégique (COS), aura pour rôle de piloter le programme et de contribuer à son fonctionnement opérationnel et financier.
Le programme va ainsi s’appuyer sur l’excellence des équipes de recherche françaises dans le domaine de Ferments du Futur, à l’échelle nationale mais aussi via des pôles régionaux, et sur une plateforme d’innovation destinée aux projets plus matures qui sera installée sur le plateau de Saclay à partir de fin 2023.

Des défis scientifiques et technologiques variés dans un calendrier accéléré
L’objectif est de répondre à des questions fondamentales pour innover dans le domaine des ferments et des aliments fermentés. Comment développer des ferments adaptés aux aliments d’origine végétale ? Quelles technologies pour suivre en temps réel les dynamiques microbiennes dans les procédés de fermentation ? Comment évaluer l’intérêt des aliments fermentés dans la maturation du microbiote intestinal chez les nourrissons ? Quel apport de l’intelligence artificielle pour développer de nouvelles combinaisons de ferments ?
Ces questions, parmi d’autres, pourront donner lieu à des projets de recherche dans le cadre d’appels à projets, dotés d’une enveloppe annuelle de 1,5 millions d'euros, dont le premier sera lancé début 2023 afin de sélectionner 5 à 7 projets précompétitifs ciblant des priorités stratégiques. D’ici fin 2024 sont attendus les premiers résultats précompétitifs du Grand défi Ferments du Futur.
« Les aliments et boissons fermentés représentent déjà une part majeure de notre alimentation. En explorant le formidable potentiel d’innovation des ferments, nous allons non seulement développer de nouveaux aliments à base de légumes, céréales, légumineuses, laits ou fruits, mais également mieux valoriser des produits aujourd’hui considérés comme des déchets ! Ce programme ambitionne donc une contribution très concrète aux transitions vers des alimentations saines, sûres et durables pour les générations futures. »
Damien Paineau, directeur exécutif de Ferments du Futur
Revoir la conférence de presse
34 partenaires publics et privés déjà engagés dans le programme
6 membres publics : INRAE, AgroParisTech, l’Institut Agro, université Clermont Auvergne, université Paris-Saclay, VetAgro Sup
21 membres privés : Agrial, Atelier du Fruit, Axéréal, Bel, Biogroupe, C&DAC, Danone, Eurogerm, Grandiose, Green Spot Technologies, Greentech, Lallemand, Les Nouveaux Affineurs, Lesaffre, le LIP, Nutrition & Santé, Nutropy, Revobiom, Philibert Savours, ShakeUpFactory, Toopi ; soit 8 start-up, 7 TPE/PME/ETI et 6 très grandes entreprises.
7 membres associés : ACTIA, ADEPALE, ANIA, CNIEL, FEDALIM, SYFAB, Vitagora
