Alimentation, santé globale Temps de lecture 4 min
CiTIQUE : le programme qui fait la chasse aux tiques !
Le programme CiTIQUE fait appel aux citoyens, jardiniers, randonneurs, forestiers, agriculteurs, vétérinaires... pour participer à l’effort de recherche dans la lutte contre les tiques et les maladies qu’elles transmettent. Les résultats montrent que la répartition des piqûres de tiques est très inégale en France et que 28 % des piqûres ont lieu dans les jardins privés.
Publié le 18 février 2020

Observer, surveiller et prévenir tous ensemble
Initié en 2017 dans le cadre du Plan national contre la maladie de Lyme (1), le projet de recherche participative CiTIQUE vise à accumuler les informations sur la répartition géographique des piqûres de tiques et des pathogènes qu’elles transportent, en fonction des milieux, de la météorologie et des saisons. Ces données précieuses provenant du terrain, que les chercheurs ne pourraient acquérir seuls, doivent permettre de mieux évaluer, modéliser, et finalement prévenir les risques auxquels les citoyens et les animaux domestiques ou d’élevage sont exposés.
En pratique, CiTIQUE, c’est :
Une application smartphone « Signalement TIQUE »

L’application « Signalement TIQUE » (2) est téléchargeable gratuitement sur les smartphones iOS et Android. Elle est aussi disponible sur le site. Pour toute personne ou animal piqué, on peut y enregistrer la date, le lieu et les conditions de la piqûre. Par ailleurs, l’application donne aux utilisateurs une information sur les bons réflexes en cas de piqûre et offre un dispositif de suivi. Une nouvelle application est en préparation pour sortir au mois de mai 2020.
Une collecte de tiques
Il est aussi possible d’envoyer la tique piqueuse aux chercheurs, et ainsi contribuer à alimenter la première « tiquothèque » publique nationale. Des kits de collecte sont disponibles sur commande sur le site pour les groupes, ou distribués dans les pharmacies partenaires pour les particuliers.
Des stages de recherche ouverts à tout public
Tout citoyen au-dessus de 12 ans peut s’immerger dans un laboratoire de recherche pour apprendre à reconnaître les espèces de tiques et analyser leur contenu en agents infectieux. Une dizaine de stages sont organisés par an (3).
Pour tout savoir : le site de CiTIQUE
(1) Plan national de prévention et de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmissibles par les tiques.
(2) Application lancée en juillet 2017, développée en partenariat avec le ministère chargé de la Santé et l’Anses dans le cadre du plan Lyme.
(3) Stages organisés dans un laboratoire du réseau « Tous chercheurs » près de Nancy, en partenariat avec INRAE Grand-Est Nancy, le Laboratoire d’excellence Arbre, la Fondation Bettencourt, Nancy Métropole et Lorraine Université d’excellence.
- En France, 28 % des personnes en moyenne déclarent avoir été piquées dans leur jardin.
- 31 % en moyenne des tiques piqueuses d’êtres humains analysées (N = 1412) sont porteuses d’au moins un agent potentiellement pathogène.
- En France métropolitaine, 15 % en moyenne des tiques piqueuses d’êtres humains analysées (N = 1412) étaient porteuses de la bactérie responsable de la maladie de Lyme.
Voir aussi le lancement en 2021 du projet participatif TiQUoJARDIN, porté par INRAE et l’Anses : Connaître les facteurs de présence des tiques dans les jardins : le projet original TIQUoJARDIN
D'autres résultats accumulés dans la période 2017-2019 :
