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10ème réunion des scientifiques agricoles en chef du G20 : la délégation française conduite par INRAE

COMMUNIQUE DE PRESSE - Les 15 et 16 juin 2021 s’est tenue la dixième réunion des scientifiques agricoles en chef du G20. Organisées annuellement dans le cadre du G20, ces rencontres sont l’occasion d’aborder la dimension internationale de questions scientifiques concernant l’agriculture et les systèmes alimentaires. Mandaté par les ministères français de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA) et de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Philippe Mauguin, PDG d’INRAE, a conduit la délégation française.

Publié le 28 juin 2021

illustration 10ème réunion des scientifiques agricoles en chef du G20 :  la délégation française conduite par INRAE
© INRAE

Au programme des discussions de cette dixième édition organisée sous Présidence italienne du G20 : les nouvelles techniques génomiques et la traçabilité numérique; deux sujets pour lesquels deux experts français ont pris la parole.

Sur le sujet des nouvelles techniques génomiques, Philippe Mauguin a rappelé la position française, à savoir que la France considère légitime - dans le cadre de la législation européenne en vigueur - l’exploration par la recherche des bénéfices et risques associés à de telles applications. Ces technologies constituent un outil de recherche qui permet une meilleure compréhension du vivant et de son fonctionnement que les instituts de recherche tels qu’INRAE se doivent d’explorer. Peter Rogowsky, directeur de recherche au département de Biologie et Amélioration des Plantes, a illustré, à travers l’exemple de la caméline, les perspectives de la recherche française dans le domaine, tant en recherche fondamentale qu’appliquée.

Véronique Bellon-Maurel, directrice de l’Institut Convergences Agriculture Numérique #DigitAg, est intervenue pour rappeler que la traçabilité numérique présente de nombreux avantages (lien entre producteur et consommateur, sécurité sanitaire, empreinte environnementale des produits, etc.) et qu’elle doit s’appuyer sur des technologies peu chères, interopérables, ne demandant pas d’infrastructures lourdes et qui confortent la confiance. Par exemple, les technologies par chaînes de blocs ou « blockchains » portent cette promesse mais elles ont aussi des limites qui nécessitent davantage de travaux de recherche dans les domaines technologiques et des sciences humaines et sociales.

Autres sujets évoqués lors de cette réunion MACS-G20 : le prochain Sommet des Nations-Unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) et la prochaine conférence des parties sur le climat (COP26).

En premier lieu et en réponse à une intervention de Joachim von Braun, Président du Groupe scientifique de l’UNFSS, Philippe Mauguin a précisé les cinq positions clés défendues par la France pour la nécessaire transformation systèmes alimentaires vers des modèles sains et durables :

  1. Promouvoir la transition des systèmes alimentaires notamment à travers des pratiques agro-écologiques.
  2. Mettre en œuvre l’approche “Une seule santé” où santé humaine et santé animale sont interdépendantes et liées à la santé des écosystèmes dans lesquels elles coexistent. A cette occasion, Philippe Mauguin a mentionné l’initiative PREZODE - Preventing ZOonotic Disease Emergence – lancée par le président de la République Emmanuel Macron lors du One Planet Summit sur la biodiversité du 11 janvier 2021. Cette initiative internationale innovante vise à intégrer tous les enjeux de la prévention, de la surveillance et de la détection précoce aux risques de pandémies d’origine animale. Plus d’information sur https://prezode.org.
  3. Combattre la malnutrition sous toutes ses formes (sous-nutrition, carence en micronutriments, surpoids, obésité).
  4. Investir dans la recherche et l’innovation agricoles et développer les collaborations internationales de recherche.
  5. Renforcer la gouvernance mondiale sur les systèmes alimentaires, où le Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale (CSA) et son Groupe d'experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire (High Level Panel of Experts on Food Security and Nutrition, HLPE) jouent un rôle fondamental.

Enfin à propos de la COP26 et de l’Action commune de Koronivia pour l’agriculture, Jean-François Soussana, vice-président d’INRAE, a rappelé le soutien de la France et la participation d’INRAE à ce processus en lien avec d’autres initiatives mondiales comme « 4 pour 1 000 » sur les sols pour la sécurité alimentaire et le climat ou encore l’Alliance mondiale de recherche sur les gaz à effet de serre dans l'agriculture (GRA). Il s’est également félicité du travail accompli pour le processus de Koronivia sur l’agriculture, rendu notamment possible par un fructueux dialogue entre chercheurs et négociateurs.

Retrouvez le communiqué officiel de la réunion MACS-G20 2021 en cliquant ici

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