15 avril 2022 13h30 Terminé
En ligne
Conférence - Faire droit au vivant ?
Accorder des droits à d’autres qu’aux humains semble heurter la tradition juridique autant que philosophique. Où en est-on aujourd’hui dans la protection de l’environnement ? Le végétal et l’animal y ont-ils une place particulière dans l’arsenal juridique ? Catherine et Raphaël Larrère, philosophe et ingénieur agronome, viendront nous éclairer sur ces questions lors d’une conférence animée par Pierre-Benoit Joly, président du centre INRAE Occitanie-Toulouse. Rendez-vous le 15 avril 2022 à 13h30 pour une visioconférence gratuite et ouverte à toutes et tous sur inscription !
Depuis les années 1970, on parle d’accorder des droits à la nature, du moins à certaines entités naturelles, ou à des animaux. Ces revendications commencent à se traduire en droit positif. Qu’il s’agisse des animaux ou de la nature, les arguments en faveur de l’accord de droits sont à peu près les mêmes, comme le sont les objections qui leur sont opposées. Pourtant, si les deux questions ne sont pas traitées de façon complètement étanche, elles sont très nettement distinctes.
Ayant chacun travaillé plutôt sur un aspect, Catherine et Raphaël Larrère, essaieront de présenter les composantes de ces questions en tenant compte de ce qui les rapproche et de ce qui les différencie. Ils avanceront enfin que fonder en droits la protection de la nature, non sur les statuts mais sur les relations, conduirait à diversifier ceux qui sont en charge de la défendre, et les savoirs convoqués pour ce faire … et qu’il en est de même pour les animaux qui sont sous la dépendance des humains.
Vendredi 15 avril 2022
13h30-15h
Visioconférence
S'inscrire !
Catherine Larrère est philosophe, professeure émérite à l’Université de Paris I-Panthéon-Sorbonne. Spécialiste de philosophie morale et politique, elle travaille depuis 1992 sur les problèmes philosophiques d’éthique environnementale et d’écologie politique.
Raphaël Larrère est ingénieur agronome, directeur de recherche honoraire INRAE. Depuis le début des années 1990, il a réorienté ses recherches sur l’histoire de la protection de la nature, de ses conceptions et de ses enjeux, ainsi que sur la construction sociale et la gestion des risques collectifs. Il s'est ainsi spécialisé dans l'éthique environnementale.
Ils ont publié ensemble : Du bon usage de la nature : Pour une philosophie de l'environnement (Flammarion, 2009) ; Penser et agir avec la nature : une enquête philosophique (La Découverte, 2015) ; Le pire n’est pas certain – essai sur l’aveuglement catastrophiste (Premier Parallèle, 2020)