Dossier presse
Changement climatique et risques

Mise en contexte

Publié le 28 juin 2022

En bref

Ces dernières années ont été marquées par des feux hors normes dans leur ampleur et dans leur nombre, de plus en plus pré coces dans la saison chaude ou tardifs à l’automne. De l’Australie à l’Amazonie, en passant par la Grèce ou la Californie, les forêts dans le monde se sont embrasées.

La multiplication des facteurs de risques pèse sur ces écosystèmes précieux. Le changement climatique, l’intensification et l’étalement des implantations humaines sont autant de risques supplémentaires qui menacent la végétation et la faune, comme les habitants des territoires.

INRAE s’empare des problématiques de feux de forêts depuis de nombreuses années, à travers deux unités de recherche qui font référence sur le sujet: une à Aix-en-Provence (RECOVER) et une à Avignon (URFM).

Dans ces deux unités, 13 ingénieurs-chercheurs sont mobilisés. Ensemble, ils ont publié depuis 2016 environ 60 publications scientifiques et suivi une trentaine de projets de recherche. Sur cette même période, ils ont développé de nombreuses collaborations en Europe et à l’international, notamment avec l’Australie et les Etats-Unis. Ils ont également co-organisé deux colloques internationaux ForestFire (en 2016 à Aix-en-Provence et en 2019 à Marseille).

Comprendre et prévenir le risque incendie, appuyer les politiques publiques et aider à la décision, soutenir la régénération des forêts sont les trois piliers sur lesquels les travaux d’INRAE s’appuient. C’est sur cette base de travail qu’INRAE s’engage avec ses partenaires, en France plus particulièrement avec Météo France et l’ONF (Office national des fôrêts), pour prévenir le risque incendie.

Nous vous proposons ici un aperçu des recherches et expérimentations que nos scientifiques développent pour mieux comprendre les feux, s’en prémunir et aider les écosystèmes à s’adapter et se régénérer.

Lexicon

  • Combustibilité: aptitude de la végétation à brûler et à propager le feu.
  • Feux extrêmes: au-delà d’être généralement des incendies d’une dimension exceptionnelle (>10000 ha brûlés), ils se définissent surtout par ce qu’ils provoquent l’effondrement du système de lutte et des impacts profonds et durables sur la société, l’économie et l’environnement.
  • Ignition: mise à feu due majoritairement à des facteurs humains (comportements, facteurs sociaux), et parfois facteurs naturels (orage).
  • Incendie: au moins 0,5 hectare de forêt, d’un seul tenant, est touché par les flammes et a minima une partie des zones hautes est détruite. Par extension, on inclut aussi les incendies qui touchent le maquis, la garrigue ou encore les landes.
  • Inflammabilité : aptitude de la végétation à s’enflammer sous l’effet d’une source de chaleur.
  • Interface habitat/forêt : zone où les habitations et autres infrastructures humaines rencontrent, ou se mêlent à une végétation combustible.
  • Végétation ornementale : végétation présente autour des habitations dans les interfaces habitat-forêt; elle est composée d’espèces natives de la région et d’espèces exotiques.