Agroécologie

Blé dur : Synthèse des connaissances pour une filière durable

Quelle durabilité pour la filière blé française ? Autour de cet enjeu, chercheurs, ingénieurs, universitaires et professionnels de la filière ont réalisé un bilan des connaissances actuelles et des pistes d'évolution en cours ou souhaitées pour la culture du blé, tant du point du vue des innovations technologiques que des perspectives économiques et sociétales. Cette synthèse a été réalisée à la demande du Comité d’orientation scientifique blé dur (INRAE et Arvalis) et se veut un outil de référence pour les acteurs de la filières et les décideurs publics.

Publié le 09 juillet 2021

illustration Blé dur : Synthèse des connaissances pour une filière durable
© INRAE
La France est le deuxième producteur européen de blé dur derrière l’Italie et se classe au deuxième rang mondial pour les rendements. Les surfaces cultivées fluctuent énormément au fil des ans en raison de l’évolution climatique, des orientations de la politique agricole commune et de la concurrence internationale. Cette production est confrontée à de nombreux enjeux, notamment liés à la qualité, à l’économie, à l’environnement, aux risques climatiques ou culturaux, et touche tous les maillons de la filière : sélection, production, commercialisation, transformation, consommation.
 
Cet ouvrage présente une synthèse unique sur le blé dur, en s’appuyant sur de nombreuses études récentes ainsi que sur des considérations économiques et stratégiques. Il aborde à la fois l’historique du blé dur, les systèmes de culture et de production, la recherche génétique et la création variétale, l’écophysiologie et ses retombées agronomiques, les bioagresseurs et leur maîtrise, la qualité technologique et sanitaire, les procédés de transformation, de même que les données sur la consommation, la nutrition, l’économie et le rôle du numérique dans l’organisation de la filière. Il s’adresse aux acteurs de la filière, mais aussi à ceux de la recherche, du développement et de la formation.
 

A propos des auteurs 

Laurier INRAE 2009, et médaillé d'or de l'académie de l'agriculture en 2017, Joël Abécassis a mené l’ensemble de ses recherches à INRAE sur les procédés de transformation des céréales. Expert internationalement reconnu dans le domaine, il a coordonné de nombreux programmes de recherches pluridisciplinaires sur la qualité des céréales et a représenté la France au sein de l’Association internationale des sciences et technologies des céréales (ICC).

Abdelkamel Allaoua, ingénieur agronome et docteur en économie, a exercé à l’École normale supérieure, puis à INRAE durant trente-trois ans dans plusieurs départements et au sein de la direction scientifique Agriculture.  Il a également contribué à transmettre les savoir dans l’équipe du Courrier de l’Environnement (aujourd'hui la revue Sesame)

Jack Massé a été directeur recherche et développement à ARVALIS-Institut du végétal, après avoir œuvré dans plusieurs disciplines : écophysiologie, agronomie, environnement, systèmes de culture.

A propos du livre : 
 
Titre : Blé dur : Synthèse des connaissances pour une filière durable
Ouvrage collectif, coordination éditoriale : Joël AbécassisAbdelkamel  Allaoua, Jack Massé, 
Dépot légal : juillet 2020, Editions Quae, coll. Synthèse, 320 pages  – 49,90 euros
ISBN : 9782759233137

EXTRAIT :

Le blé dur est une céréale utilisée dans une filière originale à plusieurs titres. Il approvisionne exclusivement le débouché de l’alimentation humaine pour la production de pâtes alimentaires (qui représentent le premier aliment consommé par les Français) et de couscous. Les procédés de transformation concernent seulement l’amande du grain; il y a donc un lien direct entre la qualité du grain et celle du produit consommé. Une attention toute particulière doit donc être portée pour obtenir la qualité désirée dès le stade de la production. […] Le blé dur est cultivé en France depuis les années 1950. Il s’est concentré dans quatre zones de production [...] C’est principalement grâce au progrès génétique que les zones de production se sont élargies, et la recherche variétale a permis d’améliorer significativement les rendements. Avec des rendements moyens de l’ordre de 55q/ha, la France se classe au 2e rang mondial juste derrière le Mexique, où l’intégralité des surfaces en blé dur est irriguée.

Pourquoi un livre sur le blé dur?

Compte tenu de la baisse des surfaces en blé dur constatée depuis 2010, le Conseil spécialisé céréales (devenu Conseil spécialisé grandes cultures) de FranceAgriMer avait élaboré et soutenu fin 2013 un plan de relance spécifique de la filière blé dur à mettre en œuvre sur la période 2015-2025. […] On observe que l’ensemble des acteurs de la filière blé dur se sont fixé des objectifs ambitieux pour reconquérir et stabiliser une filière assez fragile, soumise à de nombreux aléas (économiques, réglementaires, climatiques dont les effets sont de plus en plus visibles...). La pérennité de cette filière ne peut être assurée qu’en renforçant la recherche-développement et si toutes les innovations, qu’elles soient biotechniques ou organisationnelles, sont mobilisées tout au long de la filière. Les besoins en matière de recherche-développement et d’innovation ont été mis en lumière pour tous les maillons de la filière. […] Cet ouvrage fait suite à de nombreux travaux conduits sur le blé dur en France ces dernières années, notamment dans le cadre d’un programme de recherche mené en collaboration entre INRAE et Arvalis dans le cadre de l’UMT NovaDur, impliquant également de nombreux partenaires de la filière. Les différents chapitres du livre reprennent les principaux résultats de ces travaux et des recherches conduites à l’international, mais aussi des considérations économiques ou stratégiques liées à cette culture qui voit ses surfaces fluctuer énormément au fil des années. [...] Les travaux et résultats présentés ne marquent pas le point final d’une action, mais représentent un point d’étape d’une démarche de progrès. […].

 

Contacts

Joël Abécassisingénieur de rechercheINRAE

Abdelkamel Allaouaingénieur agronome et docteur en économie,INRAE

Jack Massédirecteur recherche et développementInstitut du végétal (ARVALIS)

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