1er Congrès mondial sur l’agrivoltaïsme organisé par INRAE

Les systèmes agrivoltaïques relèvent le défi de concilier production agricole et production d'énergie électrique sur les mêmes parcelles. Ce sont des cultures sous des panneaux photovoltaïques. A condition de respecter certains principes, leur efficacité est remarquable. Venez les découvrir au premier congrès mondial sur les systèmes agrivoltaïques, organisé par l'INRAE à Perpignan du 14 au 16 octobre.

Il s’agit du premier congrès mondial sur l’agrivoltaïsme, ensemble de techniques permettant de concilier production agricole et production électrique sur la même parcelle. Le concept est très récent (moins de 10 ans). Il part de l’observation que la production d’énergie à partir de productions agricoles (blé éthanol, oléagineux diesters, méthanisation de résidus ou de plantes entières) est une hérésie écologique compte tenu du rendement énergétique très faible de la chaine complète (du champ à la roue). Un hectare de culture (blé ou colza) permet de faire rouler un véhicule thermique environ 100 000 km, alors qu’un hectare de panneaux photovoltaiques permet de faire rouler un véhicule électrique environ 1 000 0000 de km, soit 10 fois plus. Et la matière organique produite en agriculture a bien d’autres usages prioritaires, y compris entretenir la fertilité organique des sols et stocker du carbone. Brûler ou méthaniser les molécules organiques riches et complexes produites par la photosynthèse ne devrait plus être possible.

Les techniques modernes d’agrivoltaïsme qui seront présentées lors du congrès sont compatibles avec la production agricole. Rien à voir avec les serres photovoltaïques alibis trop sombres dans lesquelles rien ne pousse. Il ne doit s’agir en aucun cas d’artificialiser les terres agricoles, toutes les installations doivent respecter la qualité de sols, leur potentiel de production, et être démontables de manière intégralement réversibles. On privilégie les systèmes où les cultures bénéficient de la protection apportée par les panneaux.

Face à la difficulté d’installer des panneaux photovoltaïques sur l’ensemble des constructions existantes, la filière agrivoltaïque pourrait contribuer de manière significative à la transition énergétique sans pénaliser la production agricole.

300 participants sont attendus. Mais la pandémie de covid19 est passée par là. On pourra donc participer à ce congrès à la fois en présentiel (entre 100 et 200 personnes selon les directives sanitaires en vigueur en octobre) et par internet, notamment pour les nombreux participants asiatiques ou américains qui ne pourront pas rejoindre l’Europe.

Le programme scientifique est disponible sur internet et comprends 62 présentations scientifiques venant de 21 pays et de tous les continents. L’ensemble des présentations sera diffusé en streaming, l’ensemble des posters sera consultable par internet. Une visite du dispositif de Tresserre (dispositif agrivoltaïque sur vigne de 4.5 ha, une première au monde) sera organisée pendant le congrès.

Les inscriptions se font sur la base du premier inscrit, premier servi, mais avec une priorité aux auteurs de communications. Selon les règles sanitaires en vigueur en octobre, il est possible que certains participants inscrits tardivement soient obligés de suivre le congrès à distance.

Maintenir ce congrès en 2020 est un pari difficile. Ce pourrait être un des très rares congrès scientifiques maintenu en France cette année.

Ce congrès bénéficie du soutien de la région Occitanie, du département des Pyrénées-Orientales et de plusieurs partenaires industriels. Il est organisé par l’INRAé (France) et l’Institut Fraunhofer (Allemagne), leader mondial des recherches en énergie photovoltaïque.

Site internet du congrès : https://2019.agrivoltaics-conference.org