INRAE Bordeaux au salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine

Dans un contexte mondial marqué par des crises multiples, avec en particulier, le dérèglement climatique qui affecte tant les populations, ainsi que toutes les productions et systèmes agricoles, alimentaires et forestiers, INRAE mène ses activités scientifiques au bénéfice de grands enjeux sociétaux. Grâce à leur expertise et leurs travaux en sciences du végétal, écologie et environnement, sciences humaines et sociales, neurosciences et nutrition, les équipes du centre INRAE Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux œuvrent collectivement pour faire avancer la recherche et la société en cultivant aujourd’hui les solutions de demain.
Dans ce contexte, le centre INRAE Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux participe activement au réseau RAIN – Réseau pour l’agriculture et l’innovation en Nouvelle-Aquitaine. Initié et animé par la Chambre Régionale d’Agriculture, RAIN regroupe les acteurs de la recherche, du développement, de l’innovation et de la formation agricole qui partagent l’ambition d’accompagner l’agriculture régionale vers les transitions agricoles et numériques. Cette année, au bénéfice du réseau RAIN, et en collaboration avec la Chambre Régionale d’Agriculture, les équipes du centre INRAE Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux seront présentes lors du Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine qui se tiendra du samedi 24 au jeudi 29 mai 2025 dans le cadre de la Foire Internationale, au Parc des expositions de Bordeaux. 

Venez découvrir les innovations et résultats de recherche remarquables proposés par les scientifiques d’INRAE en matière de transitions environnementale, agricole et socio-économique : 

Recherche finalisée et enjeux agricoles 

Le programme de recherche TETRAE, cofinancé par INRAE et plusieurs régions françaises, vise à stimuler une recherche finalisée et ancrée sur des partenariats pour répondre aux grands enjeux agricoles, alimentaires et environnementaux propres à chacune des régions. Le centre INRAE Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux porte le projet AC²TION – Accélérer et Accompagner les transiTIONs : contributions et impact de l’agroforesterie en Nouvelle-Aquitaine (9 unités de recherche, 4 partenaires du monde agricole mobilisés), qui a pour objectif d’analyser de manière systémique et dynamique les impacts environnementaux, agronomiques et économiques de l’agroforesterie en territoire néo-aquitain afin d’accompagner et d’accélérer l’adaptation de l’agriculture aux enjeux de l’agriculture de demain, dans un contexte climatique changeant. Ce projet est co-financé par la Région Nouvelle-Aquitaine. 

La filière viti-vinicole face au changement climatique 

L’unité mixte de recherche Écophysiologie et génétique fonctionnelle de la vigne (EGFV) travaille pour accompagner les viticulteurs à s'adapter, notamment dans le choix du matériel végétal. La parcelle VITADAPT permet d'étudier les réponses de 52 cépages face au changement climatique. En parallèle, les scientifiques disposent aussi de la parcelle GREFFADAPT, pour étudier sur le long terme les interactions entre cépages et porte-greffes. Elle rassemble 55 porte-greffes, dont 25 porte-greffes étrangers, greffés avec 5 cépages choisis pour leur variabilité et leur représentativité du vignoble français. L’objectif est d’identifier les meilleures associations sur les 275 combinaisons créées. Ces dispositifs sont implantés avec l’appui de l’unité expérimentale vigne Bordeaux (UEVB).

L’impact du cuivre dans les sols viticoles 

L’usage de fongicides à base de cuivre (Cu) pour lutter contre le mildiou de la vigne a conduit à une contamination cuprique des sols qui n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement et la durabilité des écosystèmes viticoles. L’excès de Cu dans ces sols peut, dans certains contextes, altérer l’activité microbienne, diminuer l’abondance d’organismes animaux et pénaliser la croissance de certains couverts semés dans l’inter-rang, voire de la vigne elle-même à la plantation. Il parait donc important, en complément de la recherche d’alternatives au Cu, de trouver des solutions visant à contenir durablement les effets potentiellement délétères du Cu dans ces sols. Les travaux de l’unité mixte de recherche Interactions sol plante atmosphère (ISPA) visent à tester l’efficacité et la pérennité d’effet de plusieurs leviers agronomiques à même de réduire l’impact de Cu dans les parcelles à risque.

Des variétés résistantes aux maladies : zoom sur l’observatoire OSCAR

En soutien aux producteurs, INRAE avec l’unité de recherche Santé et agroécologie du vignoble (SAVE), l’IFV, les Chambres d’Agriculture, les interprofessions viticoles et la Fédération Française de la Pépinière Viticole se mobilisent pour conduire un programme d’épidémio-surveillance basé sur l’observatoire OSCAR. Ce dispositif a pour objectif d’accompagner le déploiement dans le vignoble de variétés résistantes au mildiou et à l’oïdium, qui permettent de réduire très significativement l’usage de produits phytosanitaire. Il s’appuie sur des suivis sur le terrain de l’efficacité des variétés ainsi que sur l’analyse en laboratoire de la virulence d’isolats de mildiou collectés au vignoble.

L’étude des réponses de la biodiversité aquatique aux changements globaux

Les scientifiques de l'unité Écosystèmes aquatiques et changements globaux (EABX) mènent des activités sur la caractérisation et la compréhension des réponses de la biodiversité aquatique continentale (cours d’eau, plans d’eau, estuaires) aux changements globaux à différentes échelles biologiques, spatiales et temporelles. Grâce à différentes campagnes de mesure, ils analysent la qualité et la santé de certaines espèces aquatiques remarquables. 

Ecologie aquatique : lire les écailles des poissons pour déterminer leur âge 

Les scientifiques de l’unité mixte de recherche Ecologie comportementale et biologie des populations de poissons (ECOBIOP) étudient le comportement des poissons (saumon, truite, alose…) et son rôle sur le fonctionnement et l'évolution des populations naturelles. L'unité développe des approches d'écologie expérimentale, de modélisation et de génétique des populations inédites. 

Documenter et maitriser les contaminations en mycotoxines des céréales en circuit court

Des scientifiques de l’unité de recherche Mycologie et sécurité des aliments (MycSA) pilotent un projet de recherche en sciences participatives sur le stockage de grains et denrées alimentaires pour la co-conception d’innovations locales, résilientes et bas carbone en capitalisant sur les techniques ancestrales, savoir-faire paysans et intelligences collectives. Agriculteurs et citoyens sont ainsi appelés à imaginer, expérimenter et essaimer des solutions disruptives pour garantir la qualité sanitaire des céréales produites, stockées et transformées à la ferme.

Génétique du maïs et expérimentation au champ 

Les scientifiques de l’unité expérimentale Maïs s’intéressent principalement à l’évaluation de matériel végétal au champ, du semis à la récolte, et de son interaction avec l’environnement. Rassemblant des compétences en phénologie, génétique, description de matériel végétal, phénotypage, culture du maïs et productions de semences, les équipes travaillent sur toute la gamme de diversité des maïs cultivés en Europe ainsi que des tropicaux. 

Santé au travail et agriculture 

L'agriculture est un secteur concerné, de longue date, par des risques professionnels. L’unité de recherche Environnement, territoires en transition, infrastructures, sociétés (ETTIS) présentera une recherche sur les enjeux de la santé au travail chez les jeunes agriculteurs et une expérimentation d’intervention pédagogique auprès de ce public.

COUHINS, un grand cru classé des graves respectueux de l’environnement

Enfin, le Château COUHINS, filiale d’INRAE, Grand Cru classé des graves, présentera ces nouvelles pratiques en matière d’agroécologie. En 2022, COUHINS a obtenu la certification en Agriculture Biologique qui constitue une étape importante dans un projet plus global pour développer une démarche agroécologique exemplaire. Plus d’infos : https://www.chateau-couhins.fr/fr/